syndrome sgg
Qu'elle est bonne, dirait-on. Dans l'industrie du porno, le corps féminin est réduit à un objet, dépossédé d'âme et sexualisé, principalement là pour attiser les désirs de l'homme. Plastiques, supposés universels : du genre bimbo, de longues gambettes, cul bombé et chatte rasée. Des orifices à pénétrer, par effraction. Brutalement, scandaleusement. C'est dégradant, et cette perversion est unilatéralement genrée, messieurs. Angoissés de le reproduire dans nos pratiques, on serait pourtant tentés.
Une contradiction, transposée dans ma démarche, ambivalente. Au départ se profile une beauté stéréotypée, des courbes dessinées, la douceur du modelé, une texture veloutée. Faire preuve de doigté, un fantasme. Regarder, dérangé. Se masturber, se dégoûter d'y prendre plaisir, puis éjaculer des frustrations. Mettre en (ob)scène, et rejouer plastiquement cette violence que je consomme. À mon tour de dominer, faire endurer à coups de mine, malmener par des allers-retours forcenés une feuille lacérée, et répéter jusqu'à ce que l'encre gicle. Assouvir des pulsions in-assumées, le temps d'une création.
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![]() Fantasme n°1Encre de chine et fusain | ![]() Fantasme n°2Encre de chine et fusain |
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![]() Fantasme n°3Encre de chine et fusain | ![]() Fantasme n°4Encre de chine et fusain |
![]() Fantasme n°5Encre de chine et fusain |